Lectures Janvier-Février 2018

J'ai beaucoup aimé : Face aux feux du Soleil d'Isaac Asimov, quatrième tome d'une série dont je me délecte de plus en plus. Asimov choisit une fois de plus de laisser son personnage Elijah Baley mener une enquête toujours plus loin de la Terre, dans des espaces où la nudité ne gêne pas tant qu'elle est visionnée et non vue, dans des espaces où l'immensité du dehors, la fraîcheur du vent et l'absence de promiscuité sont communes mais où le moindre contact manque de faire défaillir. Un espace où 10 robots s'occupent d'un humain et représentent son unique moyen d'interaction, un espace où un meurtre ne peut avoir lieu car il suppose de toucher.

Axolot, de Patrick Baud et une tripotée de dessinateurs talentueux ! Découvrez ou redécouvrez les histoires les plus loufoques que vous ayez entendues, difficile d'en croire ses oreilles alors Patrick Baud vous permet de vous servir de vos yeux. La compilation est formidable, à lire et relire.

La fille de papier de Guillaume Musso, 600 pages d'enquête qui s'avale comme un rien. Je l'ai trop souvent qualifié de lecture de plage je pense mais ce n'était pas une critique, c'est un livre qu'on peut lire en voiture, arrêter, reprendre, plier, dévorer sans trop se prendre la tête, l'écriture est fluide, les personnages attachants, que demander de plus ? De la réflexion ? Il y a le reste pour ça.

J'ai apprécié : L'impromptu de l'Alma, d'Eugène Ionesco (faisait suite à "Les Chaises"). C'est une vraie réflexion autour de l'écriture de l'absurde que nous offre Ionesco mettant en scène des personnages identiques qui reviennent comme prisonniers d'une boucle infernale.

Le 11ème tome de Kasane de Daruma Matsuura, cf les précédentes chroniques.

Dancing Quinn, de Conner, Palmiotti et Hardin dont je n'ai plus le scénario bien en tête mais je sais que j'avais adoré (il faut vraiment que j'écrive mes chroniques au fur et à mesure).

Le rugby c'est un sport de compact ?, de Beka et Poupard, pour ceux qui ne connaissent pas c'est de l'humour (pas) très fin sur le monde du rugby, des matchs et des troisièmes mi-temps, une ode à l'amitié, au saucisson et aux cartons.

J'ai été un peu déçu par : Vert de Michel Pastoureau. Une histoire de la couleur verte à travers le temps, couleur appréciée des uns et détestée des autres (n'est-ce pas Quentin Labat ?). Couleur associée à nombre de superstitions (#Molière) plus ou moins justifiées (#oxydedecuivre). Ma seule "déception" vient du fait que j'avais lu "Bleu" du même auteur il y a quelques années et que je l'avais trouvé mieux construit, mieux renseigné et moins approximatif.

Tout un été sans Facebook, de Romain Puertolas. J'avais adoré L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa, j'avais été ému par La petite fille qui avait avalé un nuage gros comme la Tour Eiffel mais je suis plus sceptique quant à celui-ci, il se lit sans trop de difficultés mais les clichés qu'il cherche à démonter restent trop présents, la chute est vulgaire et l'enquête peu intéressante. Sic.